Découverte de la pointe de Coromandel Peninsula
Voici un lieu magique, loin de la civilisation, que l’on atteint par des routes de graviers qui longent le littoral de cette péninsule comme un doigt qui pointe dans l’océan. Au bout de la route, un camping et le départ d’une randonnée les yeux dans le bleu de l’océan.
Une route côtière splendide
Il faut au minimum 4h30 au départ d’Auckland pour faire le grand tour, passer Thames et ensuite remonter, d’abord sur des routes sinueuses mais pavées, jusqu’à Coromandel Town, puis Colville. A partir de là, c’est du gravier et des panoramas magiques.
La route suit d’abord le littoral sauvage, peuplé de grands pohutukawas noueux et tordus bordant de longues grèves de gros galets et de bois flotté. L’ensemble donne l’impression d’avoir atteint les confins d’une île abandonnée du Pacifique. La route grimpe ensuite à flanc de ces immenses collines qui se jettent dans la mer. Si le temps est clément, la vue est à couper le souffle. On distingue bientôt la grande île qui ferme le golfe, Great Barrier, et qui s’étire à l’horizon, ainsi que sa petite sœur, Little Barrier, émergeant haute et compacte des flots comme l’ile de King Kong. Puis, au détour d’un col, Jackson’s Bay et sa plage de sable en croissant de lune s’offre à la vue, pour LA photo à ne pas manquer. Enfin, après encore 20 minutes de route, on atteint la petite vallée enserrée de montagnes de Fletcher Bay, orientée plein nord.
La route se termine ici, dans le camping du DOC, qui propose de grands emplacements pour tentes dans une prairie face à la plage de sable noir. On peut aussi dormir au Backpackers que le DOC propose aux voyageurs pour une somme modique.
Le Coromandel Coastal Walkway, sentier aux panoramas
En 6 à 7h de marche (selon niveau), il est possible de faire une grande boucle qui longe la pointe et relie Fletcher Bay à Stony Bay, sur la côte est, puis retour au point de départ. Cette dernière peut s’atteindre aussi par la route, mais par un (immense) détour par le sud. Pour réaliser une boucle à pied, il faut emprunter un sentier secondaire, et bifurquer à environ 30 minutes de marche vers la crête.
C’est un sentier de crête destiné aux Mountain Bikes. L’ascension est ardue pendant environ 2 heures. Tout au long du sentier et à son point culminant, le panorama est spectaculaire. Péninsules rocheuses, îles, littoral découpé et immenses herbages lunaires ont du mal à entrer dans la photo.
Du sommet, c’est une longue descente vers Stony Bay, à l’abri des arbres. En chemin, deux passages de cours d’eau permettent de se rafraichir. Après 3 heures de marche, on arrive à Stony Bay, la bien nommée puisque le rivage ici est fait de galets assez peu confortables sous le pied. La baie encaissée est superbe et le DOC y organise un camping très bien entretenu (et peu fréquenté en dehors du pic des vacances, 20 décembre au 20 janvier).
Le retour vers Fletcher Bay est une balade de santé, car pour cette partie, le sentier est coupé horizontalement dans les pentes boisées qui dévalent vers l’océan. Le chemin est large et bien entretenu et la forêt merveilleusement variée. En plus, on ne perd jamais des yeux l’océan à travers les arbres. A mi-chemin, un sentier secondaire permet de rejoindre la crête d’une petite péninsule qui offre un beau 360 degré sur le littoral et les îles. Encore une heure et l’on retrouve la portion de sentier commun qui mène à Fletcher Bay. La boucle est bouclée.
Les joies du snorkelling
Si vous avez l’équipement, une sortie en snorkelling (masque et tuba) le long des côtes rocheuses au départ de la plage est une belle activité supplémentaire. Avec un fond de sable volcanique, si la visibilité le permet, vous aurez le plaisir d’explorer les anfractuosités rocheuses battues par les longues algues de cette zone sauvage, et de voir langoustes, oursins en grand nombre, poissons de roche et raies pastenagues.
Attention, cette route peut être interdite aux voitures de location, vérifiez avant de partir.
Aller plus loin
Sébastien Michel
Fondateur de l’agence francophone locale Frogs
Ca fait rever Seb! Je suis alle a cette pointe nord il y a 15 ans… faudra qu’on vous laisse Nina et qu’on y retourne 🙂
Avec plaisir Pascal, mais nous serons à la pointe sud avec elle… on la garde !