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Au cours des dernières années, l’ambassade de Nouvelle-Zélande en France a noué des contacts avec la ville d’Arras (Pas-de-Calais, France), suite à la redécouverte de tunnels, creusés par la New Zealand Tunnelling Company, durant la première guerre mondiale.
Depuis le début de la guerre, la ville d’Arras subit les bombardements allemands quotidiens, qui ont pratiquement détruit l’ensemble de la ville. Un ou deux milliers d'irréductibles Arrageois, commerçants et fonctionnaires pour la plupart, survivent blottis dans les décombres. Elle ne semble pas pouvoir accueillir une armée importante. Et pourtant, le sous-sol de la ville est un véritable gruyère.
Depuis le Moyen-Age, de nombreuses galeries sont creusées sous la ville afin d’extraire des blocs de calcaire pour permettre la construction de bâtiments, de faire des murailles ou d'embellir les monuments. Sous les quartiers de Ronville et de Saint-Sauveur, les carrières, exploitées jusqu'au XVIIIème siècle, deviennent de véritables cathédrales souterraines qui s'enfoncent à plus de 20 mètres de profondeur, soutenues par d'énormes piliers naturels.
L’Etat major propose un plan ambitieux et étonnant. Pour cela, de courageux tunneliers Néo-Zélandais sont appelés en renfort. En 1916, la New Zealand Tunnelling Company arrive à Arras, pour relier le réseau de caves, déjà existant sous la ville, en construisant de nouveaux tunnels, pour que les soldats puissent faire surface en no man’s land, et ainsi parvenir aux tranchées ennemies.
La guerre va conduire à transformer les anciennes boves en une surprenante ville souterraine. C’est un travail colossal qui commence. En quelques mois seulement, les soldats Néo-Zélandais percent d'abord les caves du centre-ville, les relient aux égouts, puis creusent des tunnels de liaison et atteignent enfin les carrières. L'électricité y est installée, ainsi que l'eau courante est fournie par des canalisations et des puits. Pour répondre aux besoins des hommes, un hôpital de campagne de 700 lits, un dentiste, des cuisines, des latrines, des douches sont mis en place, des postes de commandement avec des chambres-galeries privées pour les officiers.
C'est le chantier souterrain le plus important de la Première Guerre mondiale : six mois de travail non-stop. Tout sera terminé six jours avant la bataille, avec des tonnes de gravats stockées dans des galeries inoccupées. L'ensemble du réseau est connecté, soit un total de 22 kilomètres. Un vrai dédale aujourd'hui en partie effondré. On a constaté que les tunneliers Néo-Zélandais avaient reproduit, sous-terre, les localités qui traversent la Nouvelle-Zélande du nord au sud, de Russell, en passant par Auckland, New Plymouth, Wellington, Nelson, Blenheim, Christchurch, Dunedin, jusqu’à Bluff. Les noms y sont encore gravés dans la pierre poreuse.
Le 9 avril 1917, à l'abri des regards et des bombes allemandes, des milliers de soldats attendent l'offensive, cachés sous terre. Depuis quatre jours, un déluge d'obus s'abat sur les lignes allemandes, situées à 2 kilomètres du centre d'Arras. Le jour se lève à peine. A 5 h 30 précises, 20 000 soldats britanniques et du Commonwealth émergent de deux galeries souterraines, dont les accès venaient d’être dégagés à l’explosif, et foncent vers les tranchées allemandes. L'effet de surprise est total. Les Allemands sont stupéfiés, des hommes sortent de terre juste devant leurs yeux. On raconte même que les Ecossais auraient été pris pour des femmes par les Allemands. En trois jours, l'offensive progresse de 10 kilomètres avant que les Allemands, remis de leur surprise, stabilisent le front. Véritable succès, Arras se trouve désormais hors de portée de fusil.